Les Meyer, vignerons depuis le XVe siècle
Nous sommes les héritiers d'une ancienne famille de vignerons, qui cultivent depuis le XVe siècle la terre dont nous-mêmes prenons soin aujourd'hui.
Les Meyer, vignerons depuis le XVe siècle
Nous sommes les héritiers d'une ancienne famille de vignerons, qui cultivent depuis le XVe siècle la terre dont nous-mêmes prenons soin aujourd'hui.
Aux origines : le « Meyer », intendant de l'abbaye de Niedermünster
A l'origine, un Meyer était un intendant : il s'occupait des terres d'un seigneur. Dès le XIIIe siècle, l'abbaye de Niedermünster, au pied du mont Sainte-Odile, avait un Meyer à la tête de sa cour domaniale de Nothalten – cour dont le siège était à Blienschwiller et où il accueillait l'abbesse en visite.
Un de ces Meyer a probablement transmis le nom de sa fonction à sa descendance. Quand ? On trouve un Meiger de Nothalten, qui faisait alors partie de la communauté villageoise de Blienschwiller, dans une charte de la paroisse Sainte-Aurélie. C'était en 1412 – et c'est la plus ancienne mention du patronyme chez nous.
Un peu plus tard, vers 1471, on trouve pour la première fois la trace d'un Meyer de cette communauté qui était aussi vigneron : Heitz Meiger (c'est ainsi que s'écrivait notre patronyme jusqu'au XVIIe siècle) exploitait notamment une parcelle dans le Zellberg. Le même acte cite aussi son pressoir.
Jacob Meiger, grand vigneron au XVIe siècle
Notre ancêtre Jacob Meiger, un grand vigneron qui a vécu au XVIe siècle, exploitait de nombreuses vignes dans les bans d'Epfig, Nothalten, Blienschwiller et Dambach-la-Ville. Il est cité propriétaire d'une parcelle dans le Winzenberg, le futur grand cru de Blienschwiller, dès 1592. C'était peu avant sa mort – il a laissé sept enfants, dont Andreas, notre ancêtre.
Dans notre arbre, Niclaus Meyer, arrière-arrière-petit-fils d'Andreas, a été le premier à quitter Nothalten-Zell pour s'installer à Blienschwiller, siège de la communauté villageoise ; il a épousé Suzanna Schatz, fille de l'aubergiste A l'Aigle, en 1712. Il était vigneron mais aussi tonnelier.
Son fils Hans Jacob Meyer est le plus ancien représentant de la famille à avoir laissé une trace dans la pierre : il était vinitor et lanio, vigneron et boucher, et a fait construire la petite maison aujourd'hui transformée en gîte rural, en 1759, comme l'atteste un linteau qui porte ses initiales.
Du XXe au XXIe siècle
Passons quelques générations qui ont consolidé la culture de la vigne dans la famille : voici Alphonse (1843-1905) portant une hotte en bois. Il a vécu les premières heures difficiles de l'histoire contemporaine de l'Alsace, avec le début de la valse des changements de nationalité entre France et Allemagne.
Son fils Jules (1884-1965) a été un fier vigneron, à la pointe des innovations de l'époque. Il était un spécialiste reconnu du riesling. Il a lancé la vente en bouteilles. C'est aussi lui qui a ramené les premières médailles du Concours général agricole de Paris.Les vendanges ont toujours été un moment privilégié de l'année viticole. Sur cette image, on retrouve Germain (1922-1986) a su, avec son épouse Jeanne, développer la vente en bouteilles. Ils ont pu quadrupler la taille du petit vignoble familial.
François a su participer aux débuts d'un nouvel âge d'or pour le vignoble alsacien, avec son épouse Dagny. C'est lui qui a produit les premiers crémants ou grands crus Winzenberg, les premières vendanges tardives ou sélections de grains nobles. C'était dans les années quatre-vingt. Aujourd'hui, Pierre-Yves a pris le relais de son père, avec son épouse, Virginie.